Continuons notre plongée dans l’univers des sens à travers l’exploration du goût.
Le développement du goût, allant de pair avec l’odorat, commence alors que nous sommes encore dans le ventre de notre mère, 2 à 3 mois avant notre naissance. Ces 2 sens associés marquent le début de notre ouverture sur le monde extérieur.
Grâce aux récepteurs gustatifs situés sur les papilles de notre langue, nous sommes capables de différencier les cinq catégories de saveurs primaires sucré, salé, acide, amer et le glutamate (nommé umami chez les japonais). Un sixième type de saveur existerait pour les acides gras, l' »oleogustus ». Cela nous offre une superbe palette de combinaisons et d’expérimentations sensitives!
Croquons la vie à pleines dents!
En dehors des notions de saveurs, existent également les flaveurs liées à l’olfaction rétro-nasale (manger le nez « bouché » affadit les sensations gustatives), ainsi que les notions de piquant, de fraîcheur et d’astringence.
Que de richesses pour satisfaire nos palais gourmets…
Le goût est une affaire de culture, d’apprentissage et de recherches personnelles.
« Courons dans les forêts d’or et de lumière
Partageons-nous les fruits mûrs de la vie
La terre nous offre ses trésors, ses mystères
Le bonheur, ici-bas, n’a pas de prix »extrait de la chanson « L’air du vent » – Pocahontas
Tandis que nous n’étions encore qu’à l’état d’embryon, le liquide amniotique dans lequel nous baignions allègrement nous transmettait le goût des aliments dont notre mère se nourrissait.
Et ce n’était qu’un début…une « base éducative », que nous sommes à même d’élargir et remanier en grandissant, grâce à nos propres explorations.
D’ailleurs, le plus agréable dans ce constat est que l’on ne cesse jamais d’apprendre, si l’on entretient sa curiosité.
Prenons l’exemple de l’étonnante expérience qui consiste à « manger dans le noir ». En nous coupant de nos repères habituels, principalement visuels, le goût des aliments peut nous sembler totalement insolite et nous confondons ainsi ce que savons reconnaître sans aucun souci habituellement. Imaginez que l’on vous serve un diabolo menthe de couleur rose…lui trouveriez-vous le même goût qu’à l’accoutumée?
Tout cela pour vous dire que nos sens se « nourrissent » les uns des autres et qu’il peut être utile de les solliciter différemment afin d’optimiser l’usage que l’on en fait sans même y songer.
Gardons nos langues « bien pendues » et prêtes à savourer les multiples « goûts » qui s’offrent à nous!
Profitons pleinement de nos sens pour appréhender le monde qui nous entoure!
Diane Le Berre
Ostéopathe D.O. & Aroma-olfactothérapeute
Santé Essentielle /Eau de Soi
Références
- Film « Le chocolat » de Lasse Hallström avec Juliette Binoche, Johnny Depp & Judi Dench (2001) : Durant l’hiver 1959, Vianne Rocher s’installe avec Anouk, sa petite fille, à Lansquenet, une petite bourgade française. En quelques jours, elle ouvre une confiserie à proximité de l’église. C’est une chocolatière hors pair : elle devine la gourmandise cachée de chacun et adapte ses recettes raffinées pour combler ses clients…
- Restaurant « dans le noir », http://www.danslenoir.com : Plus qu’un restaurant…Une expérience sensorielle et humaine unique! (ou à tester chez soi, en éteignant les lumières ;-))
- Laisser aller son imagination et sa créativité en flânant le long des allées des marchés afin d’imaginer de nouvelles recettes!
Eau de Soi 